Les Hani, peuple des rizières de Yuanyang - Yunnan - Chine

Les rizières en terrasses de Yuanyang ont été bâties par la minorité Hani, bien aidée par la minorité des Yis du sud. Les Hanis sont environ 1,25 million principalement dans le sud du Yunnan.

une femme Hani

Ces deux peuples vivaient autrefois sur les contrefort du Tibet. Chassés vers le sud sous la dynastie Ming, ils se sont adaptés au terrain. L'un de leur chef eut l'idée de construire des terrasses, et c'est ainsi que depuis 1300 ans, ces deux peuples, dans une grande cohésion sociale, cultivent, et entretiennent leurs parcelles.

Azheke, un village au milieu des rizières

Depuis les temps les plus anciens, ils choisissent l'emplacement de leur villages selon les règles Feng Shui. Ils pensent qu'il doit y avoir une montagne dans le dos, mais qu'elle ne doit pas séparer les rivières et les cours d'eau. L'idéal est d'avoir en plus une montagne longitudinale de chaque côté du village afin d'avoir des pentes ensoleillées autour d'eux. Pour peu qu'il y ait en plus une montagne leur faisant face et ressemblant à une porte, la prospérité est assurée.

le village de Pujao Laozhai*,
c'est ici que nous logions!

Leurs maisons typiques sont dites maisons champignons avec leur joli toit en chaume ou en paille de riz. Elles sont construites en pisé ou en briques d'adobe. Au rez de chaussée, les animaux, à l'étage l'habitation pour toute la famille, sous le toit en chaume, on conserve les récoltes, sur la terrasse on les sèche.

maison cossue!

des maisons plus simples, ici, pas de route d'accès,
on apporte les victuailles ou les matériaux de construction
à dos de cheval

Outre la localisation des villages, les Hani ont des nombreuses croyances. Isolés dans leurs montagnes, ils n'ont subi que peu d'influence extérieure, notamment sur le plan religieux. Ils vénèrent la montagne et les dieux qui y logent, prient pour une météo favorable, de bonnes récoltes, la bonne santé des hommes et des animaux.

sur la terrasse, ça papote,
une femme tisse des rubans qui orneront les vêtements

Ils vénèrent l'eau qui apporte vigueur à la vie, mais craignent son pouvoir. Les crabes et grenouilles des rizières sont considérés comme des dieux.

de nombreuses sources jaillissent,
on ne manque pas d'eau

Chaque village à sa maison des sacrifices. Lorsqu'un buffle ou un cochon est sacrifié, on distribue un morceau à chaque famille afin d'honorer ses ancêtres. La tête et les pieds sont distribués à Migu, le prêtre du village, afin qu'il prie pour de bonnes récoltes, une bonne santé, etc. 

la maison des sacrifices,
des mâchoires de cochons sont suspendues à un fil

En se promenant ça et là, on remarque des lieux de sacrifices, marqué par des plumes de poulets.

face aux rizières, des plumes de poulets,
au sommet d'un mat, un chien sacrifié

Traditionnellement les Hani portent des pantalons et des vestes en coton ou en laine, souvent noir ou bleu marine, décorés de broderie et d'ornement en argent (boutons, clochettes, grelots, perles). Sous l'influence des Yis du sud, les costumes des deux minorités se sont de plus en plus ressemblés et sont de plus en plus colorés. Il est parfois difficile de les différencier... même notre guide Yi, mais du nord, hésitait à les reconnaître!

Hani ou Yi???

Au marché, dur dur de faire la différence...

les deux peuples vivent en bonne communauté

... et pour finir une p'tite scène que même notre guide nous a dit n'avoir jamais vue. En direct live du marché de Panzhahue, si cela vous dit...

arrachage de dent en pleine rue...aïe, ouille... pôvre femme!!!

* Jacky's Inn, tout à fait recommandable! 

Jacky est très sympa, tient bien son auberge, fait bien la cuisine, est sympa et parle même un peu français. De plus c'est un super photographe qui a bourlingué 4 ans en Europe et en Afrique du nord en tant qu'assistant d'un pro. Il a bien appris, ses photos sont superbes!