Plateau de Bolaven
A l'est de la ville de Paksé, il se situe entre 500 et 1.000 m d'altitude.
A l'est de la ville de Paksé, il se situe entre 500 et 1.000 m d'altitude.
C'est une région volcanique, mais le volcan Bolo n'est plus entré en éruption depuis des milliers d'années. De nombreuses ethnies habitent là, dont les Laven, d'où le nom de Bolaven! Ils font partie des Lao Thoun, les Laos de la montagne.
C'est une région où il y a eu de gros combats lors de la guerre d'Indochine, certaines zones montagneuses sont interdites d'accès, elles n'ont toujours pas été déminées.
Ces hauteurs étaient prisées par les Français pour la fraîcheur de son climat. Appréciant également la richesse du sol, ils introduisirent la culture du café dans les années 1920, des graines venues du Brésil. Il fallut plusieurs essais pour trouver les graines qui s'adaptent bien au climat et au sol.
Depuis 1990, c'est le café Arabica-Timor qui est le plus prisé. Il a un très bon rendement et est apprécié gustativement... le laocafé est délicieux!
plantés à l'ombre d'acacias, des caféiers |
grappes de café |
Il y a environ 250 villages qui vivent de la culture du café. Il est principalement exporté vers la Thailande, le Vietnam et la France... les Laos, traditionnellement ne boivent pas de café, ni de thé d'ailleurs, ils boivent de l'eau avec leur repas.
devant chaque maison, sèche du café |
On y cultive aussi du thé, de la cardamome, du poivre, des légumes variés, en particulier du manioc. Réduit en farine, il est exporté vers la Thaïlande. Il y a aussi quelques plantations d'hévéa, de bananes et de tek où travaillent les villageois des alentours.
ici, c'est du manioc coupé en tranches qui sèche |
Les chutes de Tad Fane
Dans ces montagnes, le relief est abrupte, il y a quelques belles chutes d'eau. Celles-ci font 120 m de haut, et tombent dans un véritable gouffre. En cette saison sèche, il n'y a que peu de débit.
les chutes de Tad Fane |
A Ban Thateng, des Alaks
En 1969, lors de la guerre du Vietnam, cette partie du Laos était dans les zones de combats. Ce village avait été entièrement brulé. En 1978, les autorités laotiennes ont décidé de le restaurer, afin que ses habitants l'ethnie Alak reviennent y vivre.
C'est une société matriarcale, les femmes mènent la famille, gérent les finances et prennent les décisions qui touchent la communauté. Les villageois travaillent dans les plantations de café, ou s'occupent de leur petites terres.
Le village constitué d'une trentaine de maisons est construit en cercle autour d'une maison communale, la maison des esprits. Ils sont animistes. Le chamane du village y pratique des rites sacrificiels. Une fois par an, on sacrifiait un boeuf pour l'offrir aux esprits afin qu'ils épargnent le village. Aujourd'hui, cette tradition se perd, cela coûte bien trop cher pour une communauté aussi démunie.
la maison des esprits est le centre du village |
Ce mat devant une maison, est un totem. On vient de sacrifier un animal pour remercier les esprits, afin qu'ils protègent une maison neuve, c'est en général un poulet.
Les maisons sont construites sur pilotis. L'espace sous les maisons sert de garage, mais souvent aussi de véritable pièce. C'est à l'ombre, venté, c'est souvent là que la journée se passe à la saison sèche, et quand il ne pleut pas.
à l'abri de la pluie |
sous la maison, l'échoppe du village |
Il y a des enfants partout... beaucoup d'enfants!
A Ban KokPhoungTaï, des Katous
Ce village est un peu plus loin, sur la RN 16.
Les villageois sont des Katous, encore une autre ethnie. Ils sont endogames, c'est à dire qu'ils se marient entre eux, ce qui est évidemment une vraie cata... Depuis quelques années, le gouvernement les obligent à se marier avec des personnes de la même ethnie, mais d'autres villages.
maisons en palme sur pilotis bas |
joli sourire mais... |
ce grand tuyau est une pipe à eau, cela fume dur dans le village... |
les enfants s'occupent des enfants... |
Sabaïdee!... pendant que les autres... |
Le gouvernement a fait installer l'eau. Chaque maison a un robinet extérieur, plus besoin d'aller au puits. Le village bénéficie aussi d'un programme spéciale d'éducation à l'hygiène. Les gamins qui se baladent toute la journée dans la terre rouge, sont quand même bien crasseux, les adultes aussi! L'espérance de vie est de 50 ans... c'est bien jeune pour mourir.
et elle pompait... |
Ils sont animistes et croient au retour des morts, craignent que les morts ne reviennent au village sous forme de mauvais esprits.
ces cercueils attendent le prochain défunt qui sera enterré dans la forêt, à un endroit choisi par le chaman |
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ces villageois ne sont pas considérés comme pauvres.
Ils vivent à la campagne, ont certes peu de moyens, mais leurs cultures leur permettent de manger à leur faim, et même de vendre le surplus, et leur café. Ce qui est sur, c'est que chaque maison a une parabole, la télé est omniprésente.
maison bancale mais la télé fonctionne |
Tadlo
L'endroit est connu pour sa belle cascade, durant la saison des pluies, il y coule évidemment bien plus d'eau...
la cascade de Tadlo |
A Ban Komset, des Suaïs
Nous poursuivons notre route, quand Stopppp!!! Un marché, c'est toujours sympa, non? et dans ce village, c'est encore une autre ethnie... et chacune parle une langue différente!
Nous poursuivons notre route, quand Stopppp!!! Un marché, c'est toujours sympa, non? et dans ce village, c'est encore une autre ethnie... et chacune parle une langue différente!
jolies offrandes à vendre... |
y'a de la concurrence! |
cage à poules... |
dans son sachet... |
on dirai du riz... ce sont des oeufs de fourmis rouges* délicieux d'après notre guide |
m'en grignoterai bien une... |
et un joli sourire pour finir... |
... et nous poursuivons sur la RN 16, nous rentrons à Pakse ce soir, la route offre toujours un spectacle réjouissant!
retour du marché, j'aime bien les cages à poules! |
lessive, bain, égout, les rivières ont du bon |
ouf, y'en a qui rentre de l'école! |
* et en bonus, the famous recette...
L'omelette de la Maman de notre guide Komsavannah!! dit Comment ça va! ^_^
Dans une poêle, ajoutez quelques tomates coupées en tranches, un oignon en lamelles, faites rissoler 2-3 minutes.
Battez quelques oeufs de poule, ajoutez une bonne cuillerée d'oeufs de fourmis rouge, mélangez.
Versez ce mélange, dans la poêle, mélangez un peu, laissez cuire 2-3 minutes, c'est prêt!
Y'a plus qu'à déguster, les oeufs de fourmis ajoutent une touche acidulée et remplace très bien le jus de citron vert, quand ce n'est pas la saison du citron.
A-bas les aprioris, c'est délicieux! s'il le dit...
... mes messages sur le Laos
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