vendredi 6 juin 2014

Tribute to Jacques Olivreau!

En ce 6 juin 2014, je regarde le journal télé de TV5 monde avec une pensée pour notre voisin,  à Lagny, Jacques Olivreau... Une de ces personnes avec lesquelles il fait délicieux de bavarder sur les bords de Marne, bel homme, sympa, toujours accompagné de son fidèle chien, et son histoire... quelle histoire!

Il est le seul français à avoir débarqué parmi les troupes américaines le D Day, The Frenchy of the Big One Red! cela mérite bien un p'tit message.



Le 6 juin 2009, pour les commémorations du 65ème anniversaire du débarquement il a été l'invité spécial de Barak Obama, hommage...


Extrait de La Depeche du 7/06/2009: 
Engagé à Agen en 1940, à 16 ans, car il ne voulait « pas être dans le camp des vaincus », le Charentais Jacques Olivreau, 85 ans aujourd'hui, a été le seul Français à débarquer avec les Américains : « Nous avions 20 ans. Nous étions persuadés que rien ne pouvait nous arriver. Pendant la traversée nous étions silencieux et souffrions du mal de mer. Nous avions eu des entraînements mais ce que nous affrontions ne leur ressemblait pas. Toutes les unités étaient mélangées. Il y avait dans l'eau des cadavres sans tête, d'autres éventrés, des cris comme jamais plus je n'en ai entendu. Ces horreurs nous donnaient la rage. Nous étions comme des bêtes. Notre artillerie avait mal calculé ses tirs. Ils étaient trop longs. J'ai eu de la chance. (...) Les tombes sont là pour l'éternité mais j'ai peur que le combat qui s'y est déroulé tombe dans l'oubli. Bientôt plus personne ne pourra raconter ce que c'était ».

Et dans le Parisien du 06/06/2009
Son jour le plus long, Jacques Olivreau en parle comme si c'était hier. Il y a 65 ans, le 6 juin 1944, il était l'un des rares Français à rallier les côtes de Normandie à bord d'une barge américaine. Parti deux ans plus tôt de sa Vendée natale pour rejoindre les troupes françaises libres en Angleterre, il a intégré la prestigieuse Big Red One, la première division d'infanterie américaine. 
Il est environ 11 heures ce matin-là quand le jeune homme de 19 ans découvre l'horreur de la guerre : « Le brouillard était très dense, on n'y voyait rien, se souvient-il. Mais plus on avançait, plus on entendait les explosions, le crépitement des mitrailleuses… » Puis, peu à peu, la brume se dissipe et laisse entrevoir le carnage : « Il n'y a pas de mots pour décrire ça, se souvient, les yeux dans le vide, le retraité de 84 ans qui vit à Lagny-sur-Marne. Des corps flottaient, des blessés mutilés essayaient de monter dans les péniches déjà remplies à moitié d'eau… » 
Il participe à la libération de Paris
Déportée par un courant marin, la barge de Jacques Olivreau parvient tant bien que mal à rallier le rivage. La suite, il préférerait ne pas s'en souvenir… « Passé les premiers moments d'angoisse face au massacre, nous sommes devenus comme des bêtes sauvages, inconscients du danger. La vie, la peur, la patrie, plus rien ne comptait. On ne pensait plus qu'à venger nos camarades… » Un épisode sanglant de sa vie que l'octogénaire se refuse, aujourd'hui encore, à décrire « pour ne pas choquer ». 
Intégré par la suite à la fameuse 2 e division blindée du général Leclerc, le jeune soldat participe à la libération de Paris. Puis cap à l'est. Après des mois de combats, Jacques Olivreau atteint Berchtesgaden, dans les Alpes bavaroises, le repère en altitude d'Adolf Hitler, avant d'être démobilisé fin 1945. La guerre finie, sa vie peut enfin recommencer… 
Déjà convié à de nombreuses commémorations du D-Day, le vétéran a reçu cette année une invitation personnelle, signée du président des Etats-Unis. Barack Obama l'a convié à participer à la cérémonie au cimetière militaire d'Omaha Beach.
Mais sa plus belle émotion, Jacques Olivreau l'a vécue le jour du 50 e anniversaire du Débarquement, le 6 juin 1994. « A chaque fois que je racontais mon histoire, mes enfants ne voulaient pas m'écouter… Mais, ce jour-là, mon plus jeune fils était présent à la porte de l'église avant la cérémonie. Je l'ai pris dans mes bras et j'ai pleuré avec lui… 

Que voulez-vous que je rajoute... total respect!

... et pour un message audio sur RTL, cliquez là
... et dans Paris Match, c'est là


1 commentaire:

N'hésitez pas à laisser un commentaire!